Nous ne voyons pas tout le monde de la même façon.

Face à un évènement vécu en groupe, les individus interviewés individuellement ne reportent pas tous les mêmes éléments a posteriori, et pourtant ils ont bien vécu la même chose.

• Certains vont focaliser sur les détails, relater les faits avec une infinie précision, et dépeindre l’évènement de façon chronologique et clinique.

• Certains racontent le récit en étant concentrer sur les personnes présentes, et vont parler du ressenti des participants.

• Certains vont reporter l’évènement de façon brutale, rapide et le réduire au résultat de l’enchainement des éléments.

• Certains conduisent un récit en pratiquant de nombreuses digressions, mélangeant plusieurs évènements faisant appel à leur ressenti plus que des faits.

Chacun a vécu le même évènement et pourtant tous en donnent une description différente.

Alors où est la vérité, comment faire la part entre les faits et le ressentit. Les témoignages sont-ils sincères, sont-ils fiables.

Ne pas confondre sincérité et vérité.

Il est important pour la personne qui reçoit le témoignage de se garder de sa propre interprétation, l’auditeur doit adopter une posture empathique, d’écoute, laisser place aux silences, utiliser des questions ouvertes pour relancer le récit, reformuler le propos, être certain de bien réceptionner le message de façon assertif.

La posture d’écoute n’a qu’un but comprendre plutôt qu’écouter pour répondre.